Né le 5 mars 1937) est un militaire et homme d'État nigérian, chrétien de l'ethnie yoruba et originaire de la ville d'Abeokuta, dans l'État d'Ogun Ọlúṣẹ́gun Ọbásanjọ́ devient une première fois chef de l'État de 1976 à 1979 au sein du gouvernement militaire fédéral puis, revenu à la vie civile, il est élu président de la République pour deux mandats successifs, de 1999 à 2007.Engagé v Né le 5 mars 1937) est un militaire et homme d'État nigérian, chrétien de l'ethnie yoruba et volontaire dans l'armée nigériane en 1958, il est envoyé à l'école d'officiers d'Aldershot, au Royaume-Uni. Sa formation inclut également des séjours en Inde et au Ghana. En 1960-1961, il est envoyé en République du Congo-Léopoldville parmi les troupes d'interpositions des Nations unies. Rentré au pays, il est à la tête de la 3e division de Commandos de Marine qui accepte la reddition du Biafra sécessionniste en janvier 1970.Le 29 juillet 1975, il est au côté de Murtala Mohammed quand celui-ci s'empare du pouvoir à la faveur d'un coup d'État. Lorsque ce dernier est tué le 13 février 1976 lors d'une tentative de renversement manquée, Obasanjo, alors chef des armées, le remplace. Il organise dès lors la transition démocratique du pays, rédige une nouvelle constitution et devient le premier dirigeant du pays à abandonner volontairement (ou vivant) le pouvoir en transmettant les rênes du pays à Shehu Shagari, premier président civil élu.
Il se retire des affaires publiques, et, lorsque les militaires reprennent le pouvoir en 1983, il n'est ni impliqué ni ne donne son approbation au renversement du pouvoir civil. Il reste tout au long des années qui suivent critique des nombreuses violations des droits de l’Homme et du népotisme généralisé des gouvernements militaires successifs. Sous le gouvernement du général Sani Abacha, il est condamné en 1995 à la prison à vie pour complot. La peine est commuée à 15 ans sous la pression internationale, puis purement et simplement annulée à la mort d'Abacha en juin 1998. Clamant avoir « trouvé Dieu » lors de son séjour en prison, il devient chrétien évangélique et se joint à une église baptiste. Il retourne dans l'arène politique sous la bannière du Parti démocratique populaire (People's Democratic Party - PDP) et est triomphalement élu en 1999 avec 62,6 % des voix face à un autre chrétien yoruba, Olu Falae. Paradoxalement, son plus mauvais score fut dans sa région d’origine, les électeurs locaux lui reprochant d’avoir remis le pouvoir aux haoussas musulmans en 1979 et de leur être depuis lors inféodés. Son statut de Born-again christian est cependant considéré comme un atout politique dans les autres régions du Sud chrétien.