Saâdeddine El Othmani est un psychiatre et homme politique marocain d'obédience islamiste, né le 16 janvier 1956 à Inezgane ville mitoyenne d'Agadir dans la région du Souss. Il est également auteur d'ouvrages traitant de psychiatrie et de droit islamique, et ancien rédacteur en chef de revues et publications.
À la suite des élections législatives du 25 novembre 2011 donnant la victoire au Parti de la justice et du développement (PJD) dont il fait partie, il a été nommé le 3 janvier 2012, par le roi Mohammed VI, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, poste qu'il occupe jusqu'au10 octobre 2013.
En 2002, il est devenu membre du Conseil maghrébin de la Choura1(conseil consultatif de l'Union du Maghreb arabe).
]Saâdeddine El Othmani est issu d'une célèbre famille amazighe du Soussqui, selon Mohamed Mokhtar Soussi, est l'« une des deux seules familles au Maroc où la science s'est perpétuée depuis plus de mille ans ».
Saâdeddine El Othmani, après avoir passé un baccalauréat en sciences mathématiques en 1976, s'engagea dans des études de médecine àCasablanca, obtenant un doctorat en médecine générale à la faculté de médecine de l'université Hassan II en 1986 et un diplôme de spécialité en psychiatrie en 1994. Il a aussi acquis une licence en droit musulman (charia) en 1983, puis un magistère en loi islamique à Dar al-Hadith al-Hassania en 1987 et un diplôme supérieur en études islamiques à la faculté des lettres et des sciences humaines de l'université Mohammed Vde Rabat en novembre 1999.
Une fois devenu docteur en médecine, Saâdine El Othmani commença, en 1987, à exercer en tant que médecin généraliste, puis à compter de 1990, dans le cadre de la poursuite de ses études médicales, également en tant que médecin en cours de spécialité en psychiatrie au centre hospitalier universitaire de Casablanca. En 1994, il devint Psychiatre à l'hôpital psychiatrique de Berrechid, et ce, jusqu'en 1997.
Sa carrière s'orienta alors résolument vers la politique, l'amenant à assurer diverses responsabilités. À la suite des élections législatives de 1997, il devint parlementaire d'Inezgane, sa ville natale, qu'il resta à la suite decelles de 2002 jusqu'en 2007. Parallèlement, il fut le vice-président de la commission des Affaires étrangères au Parlement en 2001-2002, devint membre du Conseil maghrébin de la Choura1 (conseil consultatif de l'Union du Maghreb arabe) en 2002 et évolua au sein de ses formations politiques de rattachement.
En janvier 1998, il devint le directeur du Mouvement populaire démocratique constitutionnel (MPDC), né d'une scission du Mouvement populaire (MP) et « ancêtre » du Parti de la justice et du développement (PJD), d'obédience islamiste ; en décembre 1999, le vice-secrétaire général du PJD ; et à partir de 2004, après la retraite politique d'Abdelkrim Al Khatib (fondateur du MPDC), son secrétaire général.
Lors des élections du parti de 2008, où il ne s'était pas représenté en tant que secrétaire général, il fut remplacé parAbdelilah Benkirane, mais obtint la présidence de son conseil national. Il est aussi devenu le président de la commission des relations internationales du PJD.